Le
ministère de l'Education nationale a rendu public ce mercredi 1er
avril 2015 les résultats au bac 2014, mais aussi livré toute une batterie
d'indicateurs pour tempérer un taux de réussite insuffisant pour bien mesurer
la qualité d'un lycée. Car l'excellence ne tient pas seulement à un taux de
réussite au bac flirtant avec les 100%, les meilleurs
lycées ne sont pas toujours ceux que l'on croit. C’est aussi l'occasion de dresser le palmarès annuel des meilleurs
lycées de France.
Les indicateurs de
résultats des lycées 2014 sont consultables en ligne. Au
nombre de trois, les indicateurs de résultats des lycées permettent d'évaluer
l'action propre de chaque lycée en prenant en compte la réussite des élèves au
baccalauréat et leur parcours scolaire dans l'établissement. Ils concernent
l'ensemble des lycées d'enseignement général et technologique et des lycées
professionnels, publics et privés sous contrat.
Pourquoi publier des indicateurs de résultats ?
Il ne s’agit pas de réaliser un
classement des lycées, mais de proposer une image
de la réalité complexe et relative que
constituent les résultats d'un établissement. L’objectif des indicateurs de
résultats des lycées est double :
- rendre compte des
résultats du service public national d'éducation en diffusant au grand public des éléments d’appréciation de
l’action propre de chaque lycée
- fournir aux
responsables et aux enseignants des lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l'efficacité de leurs
actions
Comment apprécier l’apport propre d’un lycée ?
Les résultats d’un établissement sont une réalité
complexe. La question est de savoir ce qu'un lycée a
"ajouté" au niveau initial de ses élèves. Si un lycée présente
une valeur élevée pour un indicateur, c’est peut être dû au fait :
- qu'il a reçu de bons élèves, dotés de bonnes méthodes
de travail, qui ont pu obtenir le baccalauréat sans effort particulier de sa
part
- ou qu'il a su développer chez
des élèves, peut-être moins bien dotés au départ, les connaissances et les
capacités qui ont permis leur succès
Trois indicateurs complémentaires
Ils sont établis à partir des
résultats des élèves ayant passé le baccalauréat et des données liées au
déroulement de leur scolarité :
- le taux de réussite au baccalauréat, c’est-à-dire la part
de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen
- le taux d’accès de seconde et de
première au baccalauréat, c’est-à-dire la probabilité qu’un élève obtienne
le baccalauréat à l’issue d’une scolarité entière dans l’établissement, y
compris en redoublant
- la proportion de bacheliers parmi les
sortants, c'est-à-dire la part d’élèves ayant obtenu le baccalauréat, du
premier coup ou après redoublement, parmi ceux qui quittent l’établissement
La combinaison de ces trois indicateurs offre une analyse
plus fine que celle du seul taux de réussite au baccalauréat des
élèves de terminale : elle évalue la capacité de l’établissement à
accompagner les élèves depuis la classe de seconde jusqu’à
l’obtention du diplôme.
Qu’est-ce que la valeur ajoutée d’un établissement ?
Ce sont des grandeurs qui
répondent à la question de savoir
ce qu'un lycée a "ajouté" au niveau initial de ses élèves. Elles
mesurent la différence entre
les résultats obtenus et les résultats qui étaient attendus, compte tenu
des caractéristiques scolaires et socioprofessionnelles des élèves.
Les informations détaillées
permettent de repérer les établissements qui ont les meilleures réussites dans
une série donnée, ceux qui accompagnent leurs élèves de la seconde au
baccalauréat, ceux qui acceptent de faire redoubler un élève après un échec à
l’examen. C’est l’ensemble de ces informations qui donne la description exacte de l’activité
d’un lycée, en considérant l’ensemble de son contexte.
Quelles données sont prises en compte dans le calcul des indicateurs
?
Pour donner une image de
l’apport de chaque lycée, le calcul statistique s'efforce d'éliminer
l'incidence des facteurs de réussite scolaire extérieurs au lycée pour essayer
de conserver ce qui est dû à son action propre. Pour juger de l’efficacité d’un
lycée, la réussite de chacun de ses élèves doit ainsi être comparée à celle des
élèves comparables scolarisés dans des lycées comparables.
L’analyse combine des facteurs individuels des élèves (âge et sexe, niveau scolaire à
l’entrée du lycée, origine sociale) et des facteurs liés à la structure de
l’établissement (pourcentage
de filles, part des élèves en retard scolaire, part des élèves issus de chaque
catégorie socioprofessionnelle). On tient compte, par exemple, du fait que les
lycées ayant la plus forte proportion d’enfants de cadres supérieurs ou
d’enseignants ont un impact positif sur les enfants d’ouvriers ou d’inactifs
qu’ils scolarisent en moindre proportion.
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